Interview Maddy M. Nishijima

Interview de l’auteure des ouvrages Au fil des femmes, quatorze nouvelles et  La cité des anges, un recueil de cinquante poèmes publiés chez Bookless Édition.

Maddy, depuis quand écrivez-vous et quel est votre moteur ?

J’ai commencé à écrire lorsque j’étais enfant. Très jeune, j’ai eu envie de voir les mots danser, prendre forme et raconter une histoire. Mon moteur serait sans doute l’envie de partager des émotions, des sensations, créer un espace vivant où les personnages prennent vie. La musique m’aide beaucoup dans cette démarche. Elle m’inspire et c’est en l’écoutant que les images me viennent en tête, des films naissent et les personnages s’animent. Je sais que cela peut sembler déstructuré, mais j’ai toujours fonctionné comme ça.

Au fil des femmes de ©Maddy M. Nishijima, édition Bookless

Avez-vous déjà été éditée au format papier ? Avez-vous déjà essuyé des refus ?

Je n’ai jamais été éditée au format papier. Peut-être un jour, allez savoir !

J’ai essuyé moult refus et je ne pense pas être la seule dans ce cas. Il y a tellement de personnes qui ont envie d’écrire, qui ont des choses à dire, à faire partager. Et puis je trouve le monde de l’édition traditionnelle assez frileuse dans ses choix éditoriaux.

À quel rythme écrivez-vous et à quel moment de la journée (ou de la nuit) ?

J’aime écrire la nuit ou très tôt le matin. Quand je suis sur un projet, je m’impose un rythme de 500 à 1000 mots par jour.

Quels sont vos auteurs de référence ?

Il y a énormément d’auteurs que j’aime, en faire une liste exhaustive m’est impossible. Il y a cependant un homme, Haruki MURAKAMI, qui me touche particulièrement, je me retrouve dans chacun de ses récits.

Avez-vous suivi des cours ou fait partie de groupes d’écriture, ou est-ce un talent inné ?

Je n’ai jamais suivi de cours ou encore fait partie de groupes d’écriture. Je ne dirais pas non plus que c’est un talent inné. Écrire demande beaucoup de travail en fait, pas seulement de l’imagination. Penser à son histoire, apprivoiser ses personnages, les aimer voire les détester, ce sont toutes ces choses qui font « le plus » d’un récit.

Avez-vous actuellement des projets ou des écrits en cours ?

Je travaille actuellement sur un roman dont l’action se situe au japon. Je participe également à des concours et appels à texte, et puis je propose des nouvelles et des poèmes à un fanzine que j’apprécie beaucoup (La salamandre d’Axolotl).

Comment envisagez-vous votre avenir d’écrivain ?

Je ne l’envisage pas. Je n’ai pas cette tendance à me projeter dans le futur. J’ai toujours pensé que vivre dans le présent était la meilleurs façon de préparer son avenir. Je ne sais pas où je serai dans dix ans, ni ce que je ferai, et ça n’est franchement pas important à mes yeux.