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Interview Markus Richardson
Questions à l’auteur de multiples nouvelles
Markus, depuis quand écrivez-vous et qu’est-ce qui vous pousse à le faire ?
Markus, depuis quand écrivez-vous et qu’est-ce qui vous pousse à le faire ?
En mettant de l’ordre dans les papiers de ma mère, j’ai retrouvé de toutes petites poésies, très courtes, datant de 1968, j’avais six ans et des broutilles. L’une d’elles parle de courses de chevaux, les autres bien sûr, de mon amour inconditionnel pour ma maman chérie. J’ai débuté des romans des milliers de fois, je ne suis jamais allé bien loin, le roman demande une structure mentale que je n’ai pas, rigueur en tête.
Rien ne me pousse, c’est juste comme ça, une pulsion. Comme il y a pire comme pulsion, je fais avec.
Quelle part de votre temps prend l’écriture et comment gérez-vous ?
J’ai décidé vers Noël, quelques jours avant les résolutions habituelles, de me consacrer totalement, ou du moins le plus possible, à l’écriture. Je n’y parviens encore pas parce que je m’éparpille beaucoup trop dans mes diverses passions et occupations, mais j’espère y arriver très vite. Le deal c’est de tenter ma chance pendant deux années pleines et de voir ce qu’il en ressort. Une des clefs de la réussite de ce plan, ce sont les nuits. Je suis insomniaque et je vais essayer d’utiliser ce temps à écrire plutôt qu’à satisfaire mon amour du cinéma (rires).
Avez-vous déjà publié chez un autre éditeur ? Au format papier ?
Oui et non. Oui pour l’éditeur, deux en fait ; non pour le format papier mais cela devrait venir avant la fin de l’année avec un texte dans une anthologie fantastique. En fait, la publication papier, c’est presque mon graal, comme beaucoup, le vrai graal est de dédicacer mes bouquins, pas forcément pour la gloire, mais surtout pour rencontrer de visu mes lecteurs.
Avez-vous déjà essuyé des refus de la part d’éditeurs ?
Eh non ! (rire) Mais cela est dû au fait que je ne propose que très peu d’écrits pour le moment, cela va venir et donc les refus vont commencer. Je n’ai pas été sélectionné pour un concours, tiens, ça peut faire office de refus ?
Que pensez-vous du concept « Bookless » ?
Que du bien. C’est une sacrée sinécure de lancer les jeunes talents, ou du moins les talents inédits, on ne peut qu’en penser du bien. Certes, j’ai un grand amour avec le papier, mais il faut penser un peu à tout le monde. De plus, en virtuel, on ne développe pas toujours les mêmes choses, ou on ne les développe pas de la même manière. Je m’imagine toujours mon lecteur dans le métro, se rendant ou revenant d’un boulot pas toujours amusant (rien que le mot « boulot »…). Des personnes que je dois avant tout distraire. Ce qui est loin d’être péjoratif sous mes petits doigts boudinés.
Vous avez la chance d’habiter une superbe île, la corse, ses lieux ou ses habitants vous inspirent-ils ?
Oui et non, j’ai du mal à écrire sur commande et sans recul. Il m’est arrivé par exemple de composer des éloges funèbres et c’est un exercice épouvantable ; par la charge émotionnelle, bien sûr, mais aussi par le fait que l’on attende quelque chose de précis de ma plume et sur des personnes que je connaissais. Par contre, plusieurs années plus tard, je peux intégrer ces défunts dans mes histoires, par exemple. Pour la Corse, c’est un peu pareil, c’est une île tellement chargée d’émotion, d’histoire, de « vie intérieure », qu’il m’est compliqué de l’évoquer en y vivant. Pareil pour les habitants, bien sûr. J’ai bien une série de nouvelles sur la ville fictive de « Porto Novo » (j’habite en fait à Porto Vecchio…), mais elles s’inspirent de tous petits fragments de vécu et pratiquement jamais de vraies personnes (il n’y a qu’une seule exception, à priori).
Si je dois écrire un jour sur les Corses ou la Corse, il me faudra en être loin.
Qu’attendez-vous d’un éditeur ?
En fait, je n’attends que le maximum de ce qu’il peut faire de mes écrits et moi. Je m’explique : il y a tellement de disparité entre les éditeurs, que par exemple, on ne peut demander les mêmes services à Bookless qu’à Flammarion ou autres dinosaures. Par contre, on peut demander à chacun de faire son maximum. Au mieux. En toute bonne foi.
Vos auteurs favoris ?
Impossible de répondre. D’abord parce que cela évolue au fil du temps, des évènements, des épreuves, ensuite parce que je fais tout justement, pour ne pas m’enfermer dans des carcans de listes d’auteurs ou de genres préférés. Je vais tout de même citer quelques noms.
Philip K. Dick, il a joué un rôle majeur dans ma vie, pas seulement d’auteur, mais en général. Il m’a apporté la folie et la fantaisie qui me manquaient cruellement. C’est pas une blague, ma vie a complètement changé après » Les moutons électriques « , « Ubik », » À rebrousse temps » ou « La vérité avant-dernière ».
Michael Moorcock, lu presque en même temps que Dick, m’a profondément marqué par sa noirceur et aussi la cohérence de ces mondes. « La saga des runes » est toujours implanté quelque part dans mon cerveau.
Victor Hugo, s’il ne reste plus qu’un classique, ce sera lui. J’adore son style et son écriture en général. Je relis très souvent ses œuvres.
Bon, il y en a d’autres, mais ceux-là sont les piliers.